Les classes pour l’inclusion scolaire (ou CLIS) permettent à des enfants handicapés de suivre un cursus scolaire au sein d’une école primaire ordinaire. Un dispositif qui vise, avant tout, à faire de l’élève handicapé un élève comme les autres.

Il existe 4 catégories de CLIS :

• La CLIS 1 est destinée aux élèves présentant des troubles des fonctions cognitives

• La CLIS 2 accueille des élèves atteints de troubles auditifs importants

• La CLIS 3 est prévue pour les élèves en situation de handicap visuel

• La CLIS 4 s’adresse aux élèves handicapés moteurs

Chaque CLIS accueille un petit groupe d’enfants présentant le même type de handicap (moteur, visuel, auditif ou cognitif).

Mises en place en 1991 et calquées sur le modèle des classes de perfectionnement, les CLIS permettent à des élèves handicapés de suivre une scolarité adaptée à leur âge, à la nature de leur handicap dans une école ordinaire.

La CLIS est une classe à part entière, au même titre que toutes les autres classes de l’école dans laquelle elle est implantée. Les élèves de la CLISS sont donc partie prenante des activités pédagogiques organisées pour l’ensemble des enfants scolarisés dans l’établissement. Ils peuvent également bénéficier d’une scolarisation partielle dans une classe ordinaire, lorsque l’instituteur estime qu’ils sont en mesure de suivre les leçons dans une matière donnée, à un rythme proche de celui des autres élèves.

Pour mener à bien les actions éducatives, l’enseignant de la CLIS peut être assisté d’un auxiliaire de vie scolaire collectif (AVS-Co). Placé sous son autorité et celle du directeur de l’école, l’AVS-Co a pour mission d’accompagner les élèves handicapés en classe ordinaire et, plus généralement, de leur permettre de participer à la vie scolaire (récréations, sorties éducatives …).

Le parcours scolaire de chaque élève handicapé fait l’objet d’un plan personnalisé de scolarisation (PPS). Le projet est élaboré par l’équipe de suivi de scolarisation qui regroupe enseignant référent, parents, thérapeutes, équipes éducatives … C’est sur la base de ce projet que la Commission des droits et de l’autonomie de la personne handicapée (CDAPH) définit l’orientation de l’élève, ainsi que les éventuelles mesures d’accompagnement (auxiliaire de vie scolaire, soins, rééducation …). La mise en place concrète du PPS est ensuite confiée à l’enseignant référent, interlocuteur privilégié de la famille et des équipes éducatives et de soins, charge à lui de s’assurer de l’efficacité du dispositif retenu et, le cas échéant, de proposer des adaptations.

Quant aux autres enfants, scolarisés dans les classes ordinaires, ils ont aussi un rôle essentiel à jouer. En effet, grâce à la richesse des échanges qu’ils développent avec leurs camarades de la CLIS, ils peuvent largement contribuer à la réussite scolaire.

Article de Charles Comman- Tutélaire – N°251 Janvier 2012