Près de la moitié des jeunes de 6 à 20 ans qui fréquentent un IME ou un établissement pour enfants et adolescents polyhandicapés présentent un problème buccodentaire.
Par ailleurs, il faut aussi noter l’absence de prise en compte des besoins en termes d’hygiène et de soins bucco-dentaires des personnes handicapées. En effet, les personnes handicapées présentent des besoins spécifiques de soins bucco-dentaires… mais en France le domaine de la santé bucco-dentaire échappe à la loi d’orientation en faveur des personnes handicapées et relève du réseau des soins définis pour la population générale, dont les dispositions s’avèrent inadaptées à une prise en charge spécifique de ces patients. Les parents ont plus de difficultés à trouver un dentiste qui, même s’il accepte, est confronté à la difficulté de soigner un patient peu coopératif, ce qui conduit bien trop souvent le praticien à transiger sur les modalités du traitement voire à y renoncer. En fait, l’accès aux soins relève d’initiatives isolées, soit en bénévolat, soit avec une facturation hors nomenclature.
La faible formation des praticiens, l’absence de référentiels professionnels, l’accès limité aux techniques de sédation consciente et d’anesthésie générale sont les principaux freins alors qu’il est démontré qu’un soin nécessite en moyenne 3 fois plus de temps chez une personne handicapée.
Les réseaux Handident ont pout but d’identifier et de former des praticiens libéraux afin que les soins puissent être administrés en dehors des structures hospitalières, en évitant les anesthésies générales et surtout avec une meilleure connaissance des handicaps et des modes de communication spécifiques.
Ces réseaux de soins bucco-dentaires doivent se multiplier pour compenser les inégalités d’accès aux soins notamment au niveau régional.
Pour en savoir plus et vous aider dans votre recherche de praticiens :
http://www.ordre-chirurgiens-dentistes.fr/grand-public/reseaux-de-soins/les-principaux-reseaux-de-soins.html