(Interview du Docteur
Françoise Salefranque – Courrier de Valentin N°58) :
500 000 personnes en France sont concernées par les épilepsies dont les formes peuvent être différentes.
L’Epilepsie est liée à un dysfonctionnement transitoire de l’activité cérébrale qui se traduit par la répétition de crises spontanées. Une crise unique n’est pas une maladie épileptique et des facteurs peuvent la déclencher comme la fièvre ou l’hypoglycémie. Quand tout le cerveau est impliqué d’emblée par la crise on dit qu’elle est généralisée. S’il y a des convulsions avec perte de conscience, chute et respiration bruyante, on les dit « tonico-clonique ou « grand mal ». Les myocloniques (secousses musculaires), raideur (crises toniques) ou perte de tonus avec chute sont un des aspects des crises généralisées. Chez le jeune enfant, les absences « petit mal » sont de brèves ruptures de conscience avec arrêt de l’activité, souvent sensibles au traitement médical. Les crises peuvent être partielles et les signes sont en relation avec les fonctions de la région cérébrale d’où part la décharge. Elles peuvent être simples, survenant en pleine conscience, ou plus complexes avec des troubles du langage, des hallucinations visuelles, des mouvements involontaires, des gestes inappropriés, une déambulation, un état de confusion. Ces crises peuvent se généraliser secondairement. Les causes peuvent être en relation avec des lésions variables pouvant exister dès la naissance, se révélant à tout âge ou être acquises durant la vie ?... Si elles sont difficiles à mettre en évidence, on répétera les examens avant de pouvoir l’affirmer. Parfois, elles peuvent bénéficier selon la région impliquée, d’une intervention neurochirurgicale. Des épilepsies sans cause évidente peuvent être en relation avec un ou plusieurs facteurs génétiques familiaux, sans qu’il s’agisse d’hérédité.
Le diagnostic repose sur 3 examens :
- Clinique : une bonne observation et description des crises
- L’Electroencéphalogramme
- Les examens neuroradiologiques, scanner ou IRM
Quand la maladie épileptique est affirmée, un traitement médicamenteux doit débuter.
2/3 des personnes épileptiques sont correctement intégrées dans la vie sociale mais il faut :
- Une meilleure prise en compte de ce handicap non visible en dehors du moment de la survenue des crises, au sens même de la loi de février 2005 ;
- Une meilleure connaissance et prise en compte : Des perturbations que produisent les crises au niveau de la personne et du rejet social de l’entourage qui n’accepte pas cette différence ainsi que du rejet scolaire ou professionnel encore trop fréquent ; Des difficultés dans le cursus scolaire : troubles de l’attention, lenteur, attribués souvent à la « paresse » alors que certaines adaptations permettraient les acquisitions à un rythme un peu plus lent ;
- De la vigilance constante car le sentiment d’échec scolaire ou professionnel entraîne souvent une réaction dépressive, qui marginalise encore plus la personne dont l’intelligence peut être normale.
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