Les parents d'un enfant handicapé ont accès à des aides.
Elles ne suffisent pas toujours à couvrir toutes les charges mais soulagent au moins les finances des parents. Première étape, un médecin (généraliste, pédiatre pédopsychiatre...) doit d'abord établir un diagnostic. Une fois le handicap reconnu, prenez contact avec une maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Vous y trouverez un accompagnement dans vos démarches.
Si votre enfant souffre d'une affection de longue durée (paraplégie, mucoviscidose ou myopathie par exemple), faites une demande de prise en charge à 100% à votre caisse d'assurance maladie. Les frais d'orthophonie et les consultations chez les médecins spécialistes seront au moins couverts.
Les autres frais sont pris en charge votre caisse d'allocations familiales (Caf) et le Conseil général. Les aides sont diverses et il est parfois difficile de s'y retrouver. Voici les principales :
► AEEH
L'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (129,99 euros) est destinée à compenser les frais d'éducation et de soins jusqu'aux 20 ans de l'enfant présentant un taux d'incapacité d'au moins 80% (ou d'au moins 50% s'il fréquente un établissement scolaire adapté ou s'il a besoin de soins à domicile).
Cette prestation est attribuée sans condition de ressources et majorée si vous êtes un parent isolé. Elle peut être cumulée soit par un complément d'AEEH (de 221,48 à 1103,08 euros par mois en fonction du degré de handicap, sommes majorées pour un parent isolé) soit par la PCH.
► PCH
La prestation de compensation du handicap peut être cumulée avec l'AEEH de base. Elle sert à financer les dépenses liées à la perte d'autonomie des enfants handicapés à domicile ou en établissement spécialisé. Concrètement, elle couvre les aides humaines, matérielles (aménagement du logement et du véhicule) ou animalières.
Par exemple l'emploi d'une tierce personne est pris en charge dans la limite de 12,49 euros de l'heure, la mobilisation d'un aidant familial qui réduit ou abandonne son travail est dédommagée 5,51 euros de l'heure ou encore l'achat d'un chien est pris en charge dans la limite de 3000 euros.
► AJPP
L'allocation journalière de présence parentale (AJPP) vous est versée par la Caf si vous devez quitter votre emploi pour rester auprès de votre enfant de moins de 20 ans en raison d'une maladie, d'un handicap ou à la suite d'un accident grave. Vous percevez une allocation journalière (42,97 euros si vous vivez en couple ou 51,05 euros si vous vivez seul) pour chaque jour de congé dans la limite de 22 jours par mois pendant 3 ans maximum.
Vous ne devez pas toucher de complément d'AEEH pour en bénéficier. Un complément pour frais de garde (109,90 euros par mois) peut être attribué sous conditions de ressources pour des dépenses non remboursés par la Sécurité sociale ou la mutuelle.
► Et les impôts ?
Si votre enfant est titulaire de la carte d'invalidité (au moins 80% d'invalidité reconnue), vous bénéficiez d'une demi-part fiscale supplémentaire. Celui-ci comptera donc pour une part et même une part et demie à partir du troisième enfant. Même adulte, votre enfant handicapé est considéré comme une personne à charge dès lors qu'il ne peut subvenir à ses besoins.
MetroNews du 2/04/15