- «A propos de l’Allocation Adulte Handicapé» :
L'Allocation Adulte Handicapé (AAH) a augmenté de 1,75% à partir du 1er septembre, passant à 790,18 euros par mois pour une personne seule sans ressources (+13,60 euros). Cette allocation est perçue par environ un million de personnes ayant un "taux d'incapacité" d'au moins 80%, ou compris entre 50 et 79 % et ayant "une restriction substantielle et durable d'accès à un emploi".
- « Scolarisation des enfants handicapés: Baudis demande des mesures dans le budget » (http://www.paris-normandie.fr):
Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, demande des mesures dans le prochain budget de la Sécu pour pallier le manque de places en établissements spécialisés pour scolariser "plusieurs milliers" d'enfants handicapés, dans un courrier à trois ministres rendu public mercredi.
"En l'absence de places disponibles en établissement ou service (médico-social) pour répondre à leurs besoins, ces enfants vont se trouver, lors de la prochaine rentrée scolaire, sans solution et privés de leur droit fondamental à l'instruction", écrit Dominique Baudis dans ce courrier daté du 2 septembre, adressé aux ministres Vincent Peillon (Education), Marisol Touraine (Affaires sociales et santé) et Marie-Arlette Carlotti (Handicap et lutte contre l'exclusion).
Ce droit à l'instruction est "pourtant garanti à chacun par la Constitution, comme rappelé par le Conseil d'Etat dans un arrêt du 8 avril 2009", ajoute M. Baudis.
"C'est pourquoi je vous remercie de bien vouloir me faire part des mesures que vous entendez prendre pour remédier à cette situation douloureuse pour les enfants handicapés et leurs familles dans la perspective, notamment, de la prochaine loi de financement pour la sécurité sociale", conclut-il. Ce projet de loi doit être révélé fin septembre.
Faute de places en établissements spécialisés tels que les Instituts médico-éducatifs (IME), des milliers d'enfants trop handicapés pour être scolarisés en milieu ordinaire ont été privés de rentrée. Selon l'Unapei, fédération de familles et proches de personnes handicapées mentales, cette situation qui "se reproduit chaque année" concerne "au moins 5.000" enfants, et même probablement "entre 10.000 et 15.000".
Dans sa lettre, le Défenseur des droits salue par ailleurs les mesures annoncées par le gouvernement pour favoriser la scolarisation des enfants handicapés en milieu ordinaire, et notamment "les engagements récents pris en faveur de la professionnalisation et de la pérennisation des emplois d'auxiliaires de vie scolaire" (AVS).
Quelque 300.000 enfants et adolescents handicapés sont scolarisés, les trois quarts en milieu ordinaire.
Dans un communiqué, la ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion, Marie-Arlette Carlotti, a répondu à M. Baudis dans la soirée, sans toutefois évoquer d'éventuelles mesures dans le prochain budget de la Sécu.
Elle a promis un dispositif pour mieux recenser les enfants en attente d'une place dans un établissement et les places disponibles.
"Ce qui est aujourd'hui particulièrement inacceptable est la méconnaissance du nombre exact d'enfants qui restent sans solution", note la ministre.
"Nous devons mieux connaître les besoins pour mieux adapter les réponses", ajoute-t-elle, indiquant qu'un "système d'information qui permette d'avoir en temps réel les listes d'attente et les places disponibles sera mis en oeuvre à l'issue du prochain Conseil interministériel du handicap".
Dans son communiqué, Mme Carlotti souligne par ailleurs que le gouvernement entend créer "19.000 places en établissements et services d'ici 2017, dont 3.000 dès 2013 pour les personnes en situation de handicap".
Elle ajoute que le plan autisme prévoit, également, la création de 3.400 places dédiées d'ici 2017 dont 1.725 pour des enfants.
- « Handicap : la fin de vie en établissement médico-social, une réalité totalement méconnue » (Le Quotidien du médecin) :
L’Observatoire national de la fin de vie (ONFV) jette un éclairage inédit sur une réalité invisible : la fin de vie des personnes gravement handicapées, dans les établissements médico-sociaux.
Chaque jour, quatre personnes décèdent dans une maison d’accueil spécialisé (MAS) ou dans un Foyer d’accueil médicalisé (FAM), soit 1 400 décès par an en France. Grâce à l’augmentation de leur espérance de vie, elles sont les « nouvelles figures de la fin de vie » où au (poly)handicap se rajoutent les problèmes de l’âge. Pourtant, « on ne sait rien de cette question : elle n’est au cœur d’aucune politique de santé, elle n’a fait l’objet d’aucune étude rigoureuse, et rare sont les médias qui s’y intéressent », écrit le Pr Régis Aubry, président de l’observatoire, dans son préambule.
Pour bâtir ce rapport, l’ONFV a mené une étude entre le 1er mars et le 7 juin 2013 auprès d’un échantillon représentatif de 778 établissements (sur un ensemble de 1 280), répartis dans les 22 régions de France métropolitaine.
Premier constat, les FAM et les MAS sont réellement confrontés à des situations de fin de vie, davantage qu’on ne pourrait s’y attendre. En moyenne, chaque établissement accompagne un résident jusqu’à son décès chaque année, mais plus d’un établissement sur quatre enregistre au moins deux décès par an.
Les professionnels ne se sont pas encore emparés de cette question et restent mal préparés, regrette l’ONFV. Par exemple, beaucoup de décès correspondent à des situations de fin de vie non anticipées alors qu’elles étaient prévisibles, mais restent considérés par les personnels comme des décès soudains. En outre, seulement 55 % des établissements abordent avec les proches la question de la fin de vie du résident, et rares sont ceux qui évoquent les directives anticipées.
Selon l’Observatoire, la formation des professionnels de santé est inégale selon les régions (17 % des établissements ont un infirmier spécialisé en soins palliatifs, contre 60 % en Alsace), mais aussi de façon plus systématique, entre les infirmiers et les médecins, moins bien formés. Seuls 18 % des établissements ont établi une convention avec une structure d’hospitalisation à domicile (HAD).
L’observatoire demande donc de faire de la fin de vie une priorité de la future politique nationale en matière d’accompagnement du handicap
- Handicap : L’ONU va adopter un plan d’action pour renforcer les droits des personnes handicapées :
A l’occasion de l’assemblée annuelle des Nations Unies (ONU) à New York, fin septembre, les chefs d’États et de gouvernements devraient adopter un plan d’action destiné à renforcer les droits des personnes handicapées. Ce dont se félicite la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay
Une personne sur sept au monde souffre d’un handicap et bien que la majorité des personnes handicapées vivent dans des pays en développement, les changements démographiques entraînent également une hausse significative de leur nombre dans les pays développés, rappelle l’ONU.
Pourtant, ils restent souvent exclus du monde du travail. « L’origine principale de l’exclusion des personnes handicapées du monde du travail peut être tracée directement à l’éducation » explique le Dr Francois Carbonez de l’ONG Light for the World.
Il faut savoir, ajoute-t-il, qu’un tiers des enfants non-scolarisés sont porteurs d’un handicap. « Sans cet accès à l’éducation, c’est une évidence que le travail ne sera pas aussi ouvert pour les personnes porteuses d’un handicap que pour tout un chacun », souligne le Dr Carbonez.
Pour aider les mentalités à changer, estime le responsable de Light for the World, « la seule solution, c’est véritablement d’informer les gens le plus possible, et d’essayer de pousser les gens au-delà de leurs préjugés initiaux et leur faire réaliser que les personnes handicapées peuvent contribuer économiquement et socialement aussi bien que n’importe qui ».
Si l’on tient vraiment à améliorer le sort des handicapés, notamment sur le milieu du travail, « une des principales choses à faire serait vraiment d’inclure les personnes handicapées dans tous les processus de développement, que cela soit au niveau national, aux niveaux européens, au niveau international comme aux Nations Unies, et vraiment s’assurer que les personnes handicapées font partie intrinsèque de tout le processus », conclut le Dr Carbonez. Source VOA.com